La piste, une machine ?

Depuis 30 ans, je parcours cette pente régulièrement les hivers dotés de neige, et je me sens comme chez moi dans cet environnement dont je connais les moindres recoins. C’est l’avantage de l’expérience, vous connaissez finalement la piste comme une machine de salle de sport. Première descente, franche en sortie du télésiège, replat, puis une deuxième bascule sympathique, suivie d’un long replat légérement descendant, avant d’engager le sous bois, et son aspiration progressive, pour déboucher sur l’enrochement et la partie la plus funky du tracé, avec un entonoire très sympa, puis bifurquer sur la gauche pour rejoindre le replat des remontées mécaniques. 3 minutes 30 et la descente est avalée sans effort. C’est un moyen de mesurer sa forme, dans la manière dont on aborde ce tracé inchangé durant les décénnies, pour évaluer ses aptitudes, sa technique, son souffle, bref, un révélateur ! Comme un ami que vous n’avez pas vu depuis longtemps qui évoquera les vieux souvenirs de jeunesse…