Road trip end

Combien sont-ils ? Durant les 25 dernières années, à avoir cédé à l’appel du voyage, inhérent d’un free-ride entier ? Oui, moi-même dévolu, j’ai bouffé de la route, pour atteindre ces destinations exotiques ou dépaysantes. Toutefois, pour certains, le mode de vie nomade s’avérait un choix précis. Le van, devenant cocoon autoroutier, s’est rencontré ainsi que ses habitants, aussi bien sur la côte sauvage océanique Portugaise, qu’au parking des Grands Montets d’Argentière. Véritable mythe, combien étaient-ils en France, en Europe, à risquer ce mode de vie ? J’estimerai leur nombre à peut être environ 5000 routards, ayant tentés de vivre franchement du free-ride à part entière, pour osciller entre jobs saisonniers et sessions multiples, collés au plus près des meilleurs spots ou des chantiers professionnels. Le pari était risqué, même si tout semblait fiable en théorie. Pour ma part, j’ai considéré qu’une berline spacieuse était plus rapide, plus discrète, plus fiable, plus légère et donc plus adaptée au déplacement pour mes aventures de glisse. Toutefois, j’ai un profond respect pour mes homologues rideurs qui ont vécus ce road-trip, ce voyage routier moderne, fantasmé à la Kerouac, affrontant ainsi la terrible équation nécessitant l’approvisionnement du compte bancaire en pognon, divisé par les jours passés à glisser. Aujourd’hui, les choses ont profondément mutées, la pléthore d’écoles et centres d’apprentissages professionnalisent dès le plus jeune âge au métier de cascadeur des glisses extrêmes. Et donc, le van s’embourgeoise, devient camping-cariste… En parallèle, les vans des premiers jours, d’une épopée naissante au fil des années 90, finissent rincés à l’horizon 2025 échoués parfois en free-party ou tecknival, brûlés, abandonnés en mobile-home pas vraiment mobile, ou, pour les plus lucides ou travailleurs, survivent encore, entretenus, parés, contrôle-techniqués. Tous rêvaient d’idéal, combien ont-ils pu toucher les étoiles ? Dédicace à ce mythique bon vieux Mercedes 302 et son chauffeur changeant, qui plusieurs fois, m’avait pris en autostop…