ça part en free ride

Presque des mémoires, ou du moins inspiré par un très grand nombre de récits, ce livre est une succession de chapitres courts, facile à lire il est fait pour s’empoigner comme on empoigne une planche de skate et prendre tout de suite du plaisir avec. Exercice racoleur me direz vous ? Peut être, cependant, durant ces 20 ans, j’ai tout de même écumé les spots de glisse, que ce soit au sommet de montagnes, sur les plages de sable fin ou dans le cœur des villes… Avec de vraies tranches de vie, restait à évoquer le travail, la famille, l’amour… Une littérature légère me direz vous ? Chercher partout la meilleure glisse est déjà un mythe contemporain, alors entre romancer la réalité ou une réalité romanesque, il n’y a qu’un pas que j’ai franchi dans ce livre… Et puis il y a tous ces attachés de presse qui vous demande de faire le storytelling de votre vie, comme si il était nécessaire de se conformer dans la norme pour être exposé par les journalistes… Ne courant pas après un star système quelconque, je ne cracherais pas sur une poignée d’euros non plus… Et les deux ne sont pas liés, de toute manière… Alors autant rester moi même et savourer mon parcours déjà hors norme à Besançon, j’en ai conscience, et mon travail littéraire ne l’est pas moins… Son but : transmettre mon expérience et tenter de faire évoluer le système, bouger les choses, faire reconnaître le non sens des sportifs du dimanche qui utilisent leur voiture électrique pour aller courir à 5 km de chez eux… Ce livre est aussi un ouvrage pour ceux qui ne lisent jamais parce que la littérature politiquement correct les ennuient… Et pour les lecteurs assidus, entrer de plein fouet dans un parcours de vie authentique n’est pas anodin, pour les curieux sur mon compte, ils se régaleront. D’autre part, les vrais stars de ce livre sont Chamonix et Biarritz… Ensuite il y a l’audace du sport extrême, pas si extrême que ça puisque c’est plutôt le transfert des prises de risques des temps anciens, aux métiers risqués aujourd’hui sécurisés : Par exemple les paysans d’autrefois qui prenaient tous les risques avec les animaux, les anciens tracteurs, les vieux savoir-faire, un peu comme l’épopée de l’alpinisme ou des régates en mer… Nos aïeux prenaient beaucoup de risques pour travailler. Aujourd’hui il est notable de remarquer que l’on prend ces risques pour le plaisir, car l’individu à progressé dans ses aptitudes. Dans sa quête d’absolu ? Malheureusement pour mes amis politisés, ça part en free ride n’est ni de droite ni de gauche… Un livre sur la glisse et se mythe du sportif de l’extrême, rejoint par une littérature de l’extrême ? Prôner l’équité sportive et l’absence d’adversaire est déjà un ultralibéralisme de contre sens… Et d’un point de vue religieux on pourrait comparer la planche de surf à la croix Christique, comme un fardeau rédempteur de miséricordes…

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