Dodo le dos

Depuis que les hominidés ont commencés de se tenir sur deux jambes, il y a vraisemblablement plusieurs millions d’années, l’immuable physiologie de la marche reste mécaniquement liée à un ensemble musculosquelettique déterminé par le balancement d’un pied à l’autre, plantigrade. L’alternance du contact au sol des pieds, mouvement d’équilibre et de balancier génère environ 1,5 fois le poids du corps à l’impacte, en fonction de la démarche, l’allure. Excepté si on marche très très très lentement, sur la pointe des pieds, d’accord. Cette pesanteur de la masse corporelle se répercute naturellement dans l’organisme, du talon, au genou, aux hanches, pour s’amortir au niveau du bassin, et des reins, particulièrement les lombaires. C’est médical. Exemple ; posez vos mains sur vos hanches, pouces vers l’avant, et avec les quatre doigts exercez une légère pression sur les lombaires, (les reins) puis commencez à marcher d’un bon pas, voir pas soutenu. Vous allez déceler toute la tension brutale de votre marche, qui se diffuse dans cette partie du corps. Et bien, nos rollerskates, ont participés à cette révolution stupéfiante dans le geste le plus inconscient qui soit pour les humains ! En effet, le roulement, en skating, et l’absence de talon, mais la présence d’une roue, facilitent la rotation du pied dans la démarche. L’effet d’impact au sol est presque totalement effacé, effet d’impact lors de la pronation que les coureurs connaissent merveilleusement bien. La fluidité du geste en roller, le même balancement, mais décuplé par rapport au marcheur, la progressivité du contact au sol durant la phase de roulage, génère cette douceur, qui n’aurait qu’une comparaison à ma connaissance : Le ski. Cette capacité technique à produire une délicatesse dans le mouvement, reste une source prodigieuse d’épanouissement pour la psychomotricité des pratiquants, des patins à roulettes, ou des skieurs… Et oui, alors que chacun de vos pas, raisonne dans tout votre corps, le rollerskateur lui, ne connait plus cette douleur inconsciente, et avance ainsi l’esprit léger vers une destination souriante…

Cinquième année

Et bien très chers suiveuses et suiveurs, ce post commémore solennellement l’anniversaire du modeste blog dont vous êtes devenus les habitués… Alors pas trop de cérémonie ni de protocole, juste un petit coup dans le miroir pour constater que ces 5 années sont écoulées trop vite, à la vitesse d’un bon ride ! Thématique sportivo-culturelle, ce free-ride n’est pas juste un sport que l’on admire pendant 10 secondes durant une image spectaculaire, c’est vraiment un mode de vie à part entière qui vraisemblablement influencerait notre quotidien au plus profond de nos attitudes de confiance ou défiance, que l’on soit un adepte de la glisse ou non, je le constate régulièrement. Consciemment ou non. Cette image folle d’un skieur ou d’un surfeur en saut périlleux ne me concerne plus, toutefois, ni tout à fait touriste, ni tout à fait pro, comme je l’explique dans cette vidéo qui ne se prend pas au sérieux, (c’est la fête également), je reste positionné marginalement dans un univers où les clones sont devenus légions… Tous et toutes à la recherche des mêmes performances, des mêmes coups d’éclats médiatiques, j’offre alors une littérature qui fera la part des choses. Etre bon ne suffit plus, il faut sortir du lot ? Etre imaginatif… Comment ne pas lire et relire ce que ces déplacements prodigieux nous font vivre ? Mais bien plus qu’un outil de promotion littéraire, ce travail régulier de blogging vous offre des analyses, des feedbacks, des comptes rendus de sessions, des intuitions, du ressenti, des explications matériels, bref, tout ce qui gravite derrière ces prouesses, ou simplement ce qui permet de rester un pratiquant, à tout âge. Certes, perso je ne suis plus un athlète, mais je demeure sportif ! Alors partager cette vision d’un univers en constante mouvance est un plaisir que vous apprécierez je l’espère ! Concrètement vous trouverez de quoi alimenter votre envie de free-ride, à majorité urbaine, car oui, c’est le moins cher ! Et de toute façon, on passe systématiquement par le goudron pour rejoindre la mer ou la montagne, donc… A tout seigneur tout honneur… Bon marché la glisse citadine, oui, mais aussi des possibilités vastes, ce qui vous permettra à vous, de trouver votre voie, c’est le cas de le dire… Alors bonne session à vous toutes et tous, et pour conclure, je détourne une citation, comme le disait à peu près notre Cyril Hanouna stratosphérique national, « le free-ride est une fête ! »