Paris by night free-board session

25 avril 2019 22h30

J’étais tranquillement au plumard en train de me dire qu’une session à venir allait être prévue, en me reposant le soir après m’être couché tôt avec une tisane, en étant concentré sur le repos préparatoire vital à une bonne sécurité en free-ride en free-board en free-downhill, lorsque ne trouvant pas le sommeil, je me dis alors ; Go ! Je saisi la planche, et enfile des vêtements clairs (chazal) pour rester visible des voitures. Atteignant le spot, je constate immédiatement un goudron de mauvaise qualité, gage ; dégage. Non, je remonte la pente de cette rue en sens unique et je trouve quelques fêtards perdus entre club et free-party, cloppant sur les terrasses de la rue de la montagne Sainte Geneviève. Arrivé sous le Panthéon, dans mon pantalon, je bifurque retravailler mes classiques sur le trottoir du lycée Henry IV pour atteindre mon fantasme tant convoité depuis des centaines de mois… (Aucun rapport avec Sigmund Freud et le Moi). Lorsque j’accède rue Clou-Visse, je fous ma planche au sol avec un rendement de traineau sur l’herbe. Bon, alors je monte sur la planche du pied gauche ou droit ? Question cruciale. Bon, la pente m’emmène doucement vers l’acquisition d’équilibre, je ne suis pas trop dans ma board. J’ai du mal de trouver le fluide du mouvement. Après une ou deux tentatives, les bus et voitures cassent mon rythme de balancement, mais l’envie étant plus forte, je pars à l’anglaise et mauvaise idée, je me retrouve coincé dans le flux des caisses montant à l’opposé avec un série d’auto dans le dos. Passage obscur au dessus de Cardinal Lemoine, je prend la bande de parking, à gauche, les voitures passent, je pose les mains en ouverture de centre de gravité, j’oublie de respirer dans l’accès d’adrénaline et temporise visuellement la trajectoire pour slalomer dans la circulation, feu vert, j’enchaîne sur le tout droit dans la pente, et c’est un patchwork de goudron tous plus changeant les uns que les autres, c’est tendu, je ne descend ni vers Jussieu, ni le paradis latin, et ralenti ma board sur un tarmac ultra rugueux comme à la maison, de la citadelle, de Besançon, de Vauban, du roi, de la guillotine. Le reste de la nuit, je retourne me poser devant le fronton de polytechnique et songe à slider en silence encore dans la fluidité, entre le balai des taxis qui déposent des files de filles dans une résidence sous le violon dingue ou un américain de donne un sentiment Alaskien, tout comme un membre de la section d’assault est posé au carrefour sous Descartes pour le zen. Je descend jusqu’au commissariat en étant flashé par une escorte trentenaire en legging et maquillage bijoux autocollant de contour des yeux, brusching en crinière de Schweppes, elle me taxe d’une sensualité dont elle garde le secret puisque plus jeune que moi, elle marche tout droit vers la lanterne, le cinq étoile. Je reprend mon planchon, et au magie de l’amélioration qualité, je flippe mon plateau trucks intérieur, ça donne plus de couple au lancé. En rentrant je remonte St Denis, seulement trois boutique de massage à péripatéticiennes ouvertes, mais toujours les anciens rideaux moches, Rosa m’invite à rentrer, je refuse, pâle budget, Paris la nuit…

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